Le galago, ce petit primate nocturne aux yeux écarquillés et aux bonds spectaculaires, intrigue autant qu’il fascine. En 2025, posséder un galago ne relève plus simplement d’un achat impulsif chez un revendeur d’Animaux Boutique ou dans un coin d’animalerie classique. Il s’agit d’un véritable engagement, tant sur le plan légal que matériel, écologique et financier. Ce guide clair et détaillé s’adresse à ceux qui souhaitent appréhender les réalités de cet animal sauvage, de son prix à son mode de vie, en passant par les précautions indispensables à son élevage éthique. Car entre les contraintes strictes imposées par la législation internationale et les besoins naturels très spécifiques du galago, la frontière entre passion et responsabilité est fine. Voici tout ce qu’il faut savoir avant de franchir le pas.
Prix d’achat : ce que vous devez vraiment savoir avant d’acquérir un galago
Acquérir un galago en 2025 ne se fait pas à la légère. Le prix d’un spécimen légalement vendu varie généralement entre 500 et 2000 euros. Cette variation découle de plusieurs facteurs, chacun d’eux impactant directement votre budget :
- L’âge de l’animal : un jeune galago sevré, plus adaptable à un nouvel environnement, coûte en moyenne autour de 800 € tandis que les adultes, moins flexibles, tendent vers le bas de la fourchette.
- Le sexe : les femelles, souvent recherchées pour la reproduction, peuvent atteindre les prix les plus élevés, jusqu’à 2000 €.
- La provenance : les galagos nés en élevage européen agréé valent généralement 30 à 50 % plus cher que ceux importés, mais c’est un gage de santé et de légalité indispensable.
- La santé et les traitements : un galago examiné par un vétérinaire spécialisé en NAC, avec vaccins et vermifuge, justifie un prix supérieur mais évite des complications ultérieures.
Attention, une offre à bas prix, notamment en dehors de vendeurs reconnus tels que Jardiland, Zoomalia ou La Ferme des Animaux, cache souvent des trafics illégaux qui peuvent mettre votre nouvel ami dans une situation délicate voire dangereuse.

Entretien et coût mensuel : ce que représente vraiment l’élevage d’un galago
Au-delà de l’achat, posséder un galago engendre des coûts récurrents. Comptez entre 100 et 200 euros par mois pour une prise en charge complète et adaptée à ses besoins :
- Alimentation spécifique : les galagos sont essentiellement insectivores. Leur régime se compose d’environ 60 % d’insectes vivants (grillons, vers, criquets), 30 % de fruits frais (bananes, papayes, mangues variées), et environ 10 % de gomme d’arbre. Cette diversité se reflète dans votre budget alimentaire mensuel, qui oscille entre 50 et 100 €. Zoomalia et Wanimo proposent des insectes vivants enrichis, adaptés aux primates.
- Soins vétérinaires : faire appel à un vétérinaire spécialisé NAC est indispensable. Le suivi annuel peut osciller autour de 200 à 500 €, selon les examens et traitements nécessaires.
- Equipement et habitat : l’enclos doit être au minimum de 2 mètres de haut, avec branches, cachettes et lampe chauffante. Le coût initial d’installation varie de 200 à 500 €, avec un budget renouvelable pour les jouets et enrichissements à hauteur de 50 à 100 € par an (disponibles dans des enseignes comme Animalis et Truffaut).
Il faut aussi prendre en compte le temps quotidien consacré à son bien-être : le galago est nocturne et demande un environnement stimulant à la tombée de la nuit. Son caractère sauvage impose une gestion exigeante, bien loin d’un simple compagnon domestique.
Conditions légales et autorisations indispensables pour détenir un galago en toute conformité
La réglementation encadrant la possession d’un galago est loin d’être un simple détail. Le galago est inscrit à l’Annexe II de la convention CITES, ce qui signifie que toute acquisition, commerce ou déplacement nécessite un permis officiel. En France, vous devez également détenir :
- Un certificat de capacité délivré par la préfecture, attestant de vos compétences et de la conformité des installations.
- Une autorisation d’ouverture d’établissement, avec inspection des locaux par une vétérinaire agréée et la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations).
- Un registre d’entrée et de sortie des animaux, soumis à des contrôles réguliers stricts.
Tout manquement à ces obligations peut entraîner des sanctions, allant de la saisie de l’animal jusqu’à de lourdes amendes. La vigilance est donc de mise, surtout lors d’achats auprès de grandes enseignes spécialisées telles que Maxi Zoo, La Compagnie des Animaux ou Nature et Découvertes, qui respectent scrupuleusement ces normes.

Les besoins spécifiques du galago : un animal sauvage aux exigences difficiles à combler
Avoir un galago, c’est accepter un compagnon au tempérament singulier. Ses grandes oreilles mobiles captent le moindre bruissement nocturne, ses bonds spectaculaires de plusieurs mètres lui servent dans sa quête d’insectes, et ses cris ressemblent parfois aux pleurs d’un bébé. Son habitat doit donc être pensé pour respecter son rythme :
- Un espace vertical privilégié : le galago est arboricole, ce qui implique un enclos haut avec de nombreuses branches pour pouvoir sauter et grimper librement.
- Un cycle jour/nuit respecté : le galago dort le jour dans des cachettes ombragées et s’active la nuit. Toute perturbation de ce cycle peut provoquer un stress profond et des troubles du comportement.
- Une alimentation complexe : combiner insectes vivants, fruits frais variés et gomme d’arbre, tout en complétant avec des vitamines spécifiques, est impératif pour éviter des carences sévères, notamment osseuses.
- Un tempérament imprévisible : à partir de 8 mois, le galago peut manifester agressivité et stress, signaux qu’il faut savoir détecter pour prévenir les morsures.
C’est pourquoi ni Jardiland ni Truffaut ne sont adaptés à fournir un cadre complet pour ce primate. Plusieurs propriétaires novices sont désemparés face à ces spécificités, ce qui conduit parfois à des abandons dramatiques.
Alternatives responsables : comment profiter de la fascination pour le galago sans contraintes
Vous rêvez de cet animal mystérieux mais sans pouvoir assumer ses contraintes ? Plusieurs options éthiques s’offrent à vous :
- Parrainer un galago dans un parc zoologique permet de soutenir la conservation et de suivre son développement sans prise de risque.
- Bénévolat en centre animalier : quelques associations recueillant des galagos abandonnés offrent une fenêtre unique sur leur comportement naturel et leurs besoins réels.
- Ecotourisme en Afrique de l’Ouest : observer le galago dans son environnement originel reste une expérience incomparable, riche d’enseignements authentiques.
- Choisir un autre animal exotique avec des exigences moins drastiques, comme certains écureuils volants domestiques, disponibles dans des enseignes spécialisées telles que La Ferme des Animaux ou Animalis.
Ces alternatives permettent de concilier passion et responsabilité, évitant les drames liés aux acquisitions mal préparées.
